18 octobre 2019
Photo : Lili Barbery
Ancienne journaliste beauté, ayant travaillé chez Vogue et pour M. Le Magazine du Monde, Lili Barbery-Coulon est connue pour son blog éponyme lilibarbery.com. Désormais professeure de yoga, elle a longtemps lutté contre son corps, oscillant entre crises de boulimie et régimes draconiens. Dans La Réconciliation, publié en septembre aux éditions Marabout, elle parle des origines d’un mal-être vécu par des milliers de femmes et raconte comment elle s’est réconciliée avec elle-même passant « de la haine du corps à l’amour de soi ».
J’ai découvert Lili il y a quelques mois, commençant moi-même à pratiquer le yoga et m’interrogeant sur le sens de la vie, de ma vie. J’ai tout de suite été touchée par ses mots, je me suis mise à lire ses posts Instagram, les articles de son blog et à attendre la sortie de La Réconciliation. Je n’étais toutefois pas persuadée d’aimer son livre car je ne suis pas friande des témoignages et parce que tout ce qui entoure la quête de sens, le développement personnel et le yoga peut parfois me sembler injonctif et pesant. Mais voilà, j’ai dévoré le livre de Lili en quelques heures un samedi après-midi. J’ai été émue par sa sincérité, par ce qu’elle met à nu de son existence, par ses doutes, par le regard critique qu’elle porte sur elle-même, par le fait qu’il n’y a rien d’extrême ou de prescripteur dans ce qu’elle raconte, mais aussi par sa dimension journalistique puisque La Réconciliation regroupe de nombreuses interviews. Le livre à peine refermé, j’ai contacté Lili qui a naturellement accepté de me rencontrer pour me parler de son cheminement, des bienfaits du Kundalini Yoga, de celles et ceux qui l’inspirent, de ce qui fait que nous sommes si nombreux aujourd’hui à aspirer à des changements de vie, mais aussi des transformations que l’industrie de la beauté et de la mode va devoir opérer.
Lili, dans La Réconciliation tu racontes le chemin que tu as parcouru pendant plus de 3 ans, des attentats de Paris de novembre 2015 au printemps 2019. Qu’est-ce qui t’as motivée à partager ce cheminement dans un livre ?
Les choses se sont faites par étapes. La première n’était pas préméditée. Il était tard, j’étais en train de chercher des images pour illustrer un article de mon blog, que je tenais à l’époque à côté de mon emploi, et je me suis aperçue que je n’avais aucune photo récente de moi. Je suis remontée assez loin sur mon téléphone et cela faisait des mois que je n’avais plus que des photos de natures mortes et d’alimentation, parce que j’étais invitée à beaucoup de conférences de presse. J’étais admirative des présentations et de la beauté qui s’exprimait sur les buffets. J’ai commencé à me dire que c’était vraiment bizarre. J’avais bien remarqué que je mangeais beaucoup plus que d’habitude, mais je n’avais pas pris conscience du fait que j’avais disparu sous ces kilos de sucre et de gras qui étaient photographiés, qui étaient très esthétiques mais qui me cachaient complètement. Alors, sans réfléchir, j’ai écrit un texte qui s’appelle « Comment je me suis disputée avec mon corps ». D’ailleurs, je pense que si j’avais réfléchi je ne l’aurais pas fait, parce que je mettais à nu le fait d’être en dispute permanente avec mon corps. En 2016, j’allais avoir 40 ans, j’avais beaucoup travaillé sur moi, dès l’âge de 16 ans, et il me semblait impossible de revenir à nouveau sur un symptôme que je pensais avoir éradiqué, parce que j’avais connu des phases avec très peu de rechutes et avais donc eu l’illusion de m’en être sortie à plusieurs reprises.
Et pourtant j’ai été débordée par cette envie de dévorer autour de moi pour combler une peur du vide qui était très présente. J’avais réussi à trouver plein de mécanismes de compensation pour la combler, soit en étant dans l’action permanente, soit en mangeant, soit en essayant de trouver de l’amour et des valorisations autour de moi, mais je ne m’étais jamais vraiment retrouvée face à cette peur du vide, à accepter ce qu’elle avait à me dire. Écrire cet article a donc été une première étape et tout ce qui a suivi s’est fait assez naturellement. Je n’ai pas l’impression d’avoir choisi de raconter mon histoire. Les choses se sont déroulées parce que l’article a eu un impact assez fort, que j’ai beaucoup échangé avec les internautes, ce qui m’a fait prendre conscience que je n’étais pas seule, qu’on était nombreux et nombreuses à connaître ce désamour pour son propre corps. C’est une force qui m’a dépassée, me conduisant à livrer quelque chose que je n’aurais pas imaginé livrer.
Couverture du livre La Réconciliation
Le leitmotiv de ton livre et de ton cheminement depuis 2015 c’est de redonner du sens. Je crois que nous sommes beaucoup aujourd’hui à nous poser des questions existentielles. Comment analyses-tu la dimension collective de ce mal-être et de cette quête de sens ?
Je crois que cette quête de sens est globale. On a longtemps cru que le sens était lié à la réussite et que la réussite c’était d’avoir un grand appartement, une maison secondaire, de pouvoir partir en vacances ou en week-end aussi souvent qu’on le souhaitait, de pouvoir sécuriser ses enfants, bien les habiller… Mais je crois qu’aujourd’hui on est en train de se rendre compte qu’on a avant tout envie d’évoluer en bonne santé, ce qui n’est plus acquis. Beaucoup de gens autour de moi ont été malades à moins de 40 ans. J’ai regardé il y a peu un reportage sur une région de France où des lignes à haute tension sont enterrées, des pesticides déversés, et où énormément d’enfants de moins de 15 ans sont touchés par des cancers. On ne sait pas exactement quels sont les facteurs responsables mais toutes ces choses s’accumulent et on n’y arrive plus. On se demande donc ce qu’on peut changer dans notre quotidien pour pouvoir se dire que vivre ne va pas impliquer le fait d’être malade plusieurs fois dans sa vie. Voir des gens malades autour de moi, en perdre, fait partie des choses qui m’ont réveillée, qui m’ont permis de réaliser que l’instant présent était précieux. Alors plutôt que de me projeter dans 20 ans en me disant que j’aurai peut-être un jour une maison, que j’aurai ceci ou cela, je préfère penser à ce que je peux faire pour vivre bien tout de suite, maintenant.
« Si j’ai autant changé en trois ans, je me suis aperçue en écrivant et en posant des questions aux experts que j’ai choisi d’interviewer dans ce livre que je suis juste une expression de mon époque, que je m’inscris dans un changement de paradigme global. »
Pour moi, la quête de sens est plus installée dans l’instant présent que dans un temps qui serait projeté vers le futur. Et si j’ai autant changé en trois ans, je me suis aperçue en écrivant et en posant des questions aux experts que j’ai choisi d’interviewer dans ce livre que je suis juste une expression de mon époque, que je m’inscris dans un changement de paradigme global. Il y a aujourd’hui des centaines et des centaines de personnes qui prennent conscience qu’ils ne peuvent plus continuer comme ils le faisaient jusqu’alors. J’en croise chaque jour de nouvelles. Des gens qui choisissent de quitter un salaire confortable ou bien un travail qui était plutôt sécurisant même s’il n’était pas extrêmement bien payé, car il leur permettait de croire en l’avenir de manière sereine, pour prendre des grands risques pour eux-mêmes, pour aller s’installer à la campagne ou ailleurs et se réinventer. Je crois donc que ce mouvement est global. Il est évidemment dû aux grandes peurs qui ont émergé ces dernières années et qui sont liées à l’avenir de notre planète, mais aussi à la pressurisation que le travail nous conduit à vivre. On ne peut pas continuer à travailler 20 heures sur 24 comme beaucoup le font, à travailler tous les week-ends, à n’avoir jamais aucun temps de pause, à être constamment rivé sur son téléphone. Ce n’est pas ce que la génération précédente a connu. Nos parents, même s’ils travaillaient beaucoup, savaient couper. Et aujourd’hui il y a ce système qu’on a tous mis en place, auquel on a tous participé, mais qui nous asphyxie.
Tu évoques avec intransigeance ton travail de journaliste beauté. J’ai beaucoup aimé le passage où tu te débarrasses de la majeure partie des produits des étagères de ta salle de bain. As-tu le sentiment que la prise de conscience dont nous venons de parler touche également le milieu de la mode et de la beauté ?
Cette prise de conscience concerne aussi le milieu de la mode et de la beauté. Les marques de beauté ne vivent pas à l’extérieur du monde, elles s’inspirent d’abord des besoins des citoyens. Elles se rendent compte qu’elles ne peuvent pas continuer à proposer un milliard de pots en plastique sans prendre de décisions pour réduire leurs déchets. Il y a déjà plein de démarches intéressantes, de jeunes marques émergentes qui essaient de faire la différence, et, dans les grands groupes, on sent un frémissement et parfois même un engagement à aller vers du mieux. On est pourtant encore loin du résultat que j’aimerais voir émerger. J’attends vraiment que, dans les lieux de distribution, on voit pousser du vrac un peu partout. Je crois que l’époque où on croyait que le luxe c’était d’avoir un flacon très lourd, entouré de boîtes en carton qui s’empilaient comme des poupées russes, avec un ruban gros-grain et un sac en papier jetable, est révolue. Je pense que ceux qui ne se sont pas encore aperçus que tout ça allait partir à la poubelle vont s’en rendre compte dans les années qui viennent. Et si ce n’est pas eux, ce sont leurs enfants qui pointeront du doigt leurs comportements.
Dans la mode aussi, beaucoup de reportages ont été réalisés sur la manière dont les vêtements sont fabriqués, sur ceux qui les fabriquent, sur les systèmes que l’on soutient. Et le coton bio c’est bien gentil, mais en fabriquer demande énormément d’énergie, alors qu’on a plein de tissus qui sont laissés pour compte et qui sont recyclables. On a donc une marge d’évolution très importante. Mais pour moi l’idée n’est pas de remplacer tout ce qui existe par des produits recyclés mais aussi de questionner nos besoins. Si on est prêts à moins travailler pour gagner en qualité de vie, il va falloir être prêts à gagner moins d’argent, et si on gagne moins d’argent il va peut-être falloir revoir nos besoins à la baisse. Il ne s’agit pas de dire qu’on ne va plus rien consommer, mais peut-être qu’en consommant différemment on va être amenés à faire des choix et, dans nos arbitrages, à privilégier des systèmes qui soutiennent la planète plutôt que l’inverse. Et si on soutient la planète, on soutient l’humanité, les deux vont ensemble.
Dans ton livre, tu alternes récit et entretiens avec des personnes qui t’ont aidée à te réconcilier avec toi-même. Laquelle de ces rencontres a été la plus déterminante ?
Elles ont toutes été importantes mais c’est ma rencontre avec le chef Olivier Roellinger qui a vraiment déclenché un éveil profond de conscience. Et je crois que lui n’a pas bien conscience du rôle qu’il a joué ! J’avais passé tellement d’années dans la plainte, j’étais convaincue avoir souffert plus que les autres, ce qui est complètement illusoire car on souffre tous à notre manière en grandissant. Qu’on ait été aimé, adoré, choyé, qu’on ait vécu des traumatismes ou non, il y a toujours des choses qu’on doit laisser partir pour pouvoir se libérer de croyances limitantes. Moi je regardais l’histoire de ma famille et j’avais cette conviction que la vie était plus difficile pour moi que pour les autres. Et cet homme qui a vécu un traversé des épreuves démesurées au tout début de sa vie m’a expliqué qu’il avait eu de la chance. Il m’a raconté avec beaucoup de simplicité comment il était devenu chef, il m’a montré ce qu’il avait réussi à construire, les valeurs qu’il défendait et il m’a surtout permis de me reconnecter très simplement à la nature. J’étais totalement déconnectée des éléments, de la terre, de l’eau, du ciel, je ne regardais plus du tout ce qui se passait autour de moi. Même quand j’allais à la campagne je n’étais pas présente, je ne recevais pas ce que les éléments avaient à m’offrir.
Je suis très heureuse d’avoir pu faire cette rencontre à un moment privilégié parce qu’Olivier était sur le point d’ouvrir « La Ferme du Vent ». Il avait accepté que je vienne seule avec ma fille, ce qui n’était pas du tout classique pour un voyage de presse, et il n’y avait pas d’autres journalistes. Il m’a vraiment accordé beaucoup de temps, il m’a raconté sa vie et il a prononcé des phrases qui m’ont profondément marquée comme : « Je me suis promis de ne plus jamais desserrer la main de l’enfant que j’avais été » ou « J’ai cette image d’une mère qui passe la main sur les cheveux de son enfant endormi et lui chuchote : « Réveille-toi, c’est l’heur de vivre ! » ». J’ai compris qu’on se laissait trop vite embarquer par nos petites histoires alors que la grande histoire c’est la vie, la vie qui nous dépasse.
Ta rencontre avec le Kundalini yoga a également été essentielle car elle t’a permis de te recentrer, de te réconcilier avec ton corps, de trouver de la joie et d’accéder à une spiritualité qui t’était auparavant étrangère. Qu’est-ce qui différencie le Kundalini des autres yogas ? Pourquoi permet-il de trouver de la sécurité non pas à l’extérieur mais à l’intérieur de soi ?
Tout d’abord, le Kundalini se pratique beaucoup les yeux fermés, ce qui permet d’éviter de se juger, de s’évaluer ou de se comparer aux autres. Ensuite on utilise le son comme thérapie, la voix accompagne certains mouvements. On ouvre l’espace en chantant des mantras, on peut chanter le son universel « Om » comme dans d’autres yogas, mais aussi des sons en sanskrit ou en gurmukhi qui sont des langues anciennes indiennes. On peut avoir mille interprétations à l’intérieur d’un mot, mais il est toujours question d’ouvrir son cœur à recevoir et à sentir qu’il y a une vérité au-delà du temps, de l’espace, une vérité qui est universelle et dans laquelle on peut reconnaître son identité.
Il y a aussi des mouvements physiques extrêmement intenses. Au Vinyasa on va être dans un mouvement permanent, le Hatha va être un peu plus lent dans les postures, en Kundalini on va exécuter des postures de gauche à droite ou de haut en bas pour équilibrer les polarités. On est un peu comme un sablier retourné dans tous les sens, on garde les yeux fermés et on applique à ces mouvements des respirations plus ou moins intenses. On a tellement d’éléments sur lesquels poser sa concentration qu’on ne se laisse plus submerger par ses pensées. C’est une technique qu’on appelle psycho corporelle parce qu’on se sert du corps pour neutraliser le mental et devenir conscient de tout ce qui est en train de se dérouler. On observe ses pensées, ses émotions, mais sans les juger, sans s’y accrocher, on laisse juste passer le fil. C’est aussi ce qu’on fait en méditation en pleine conscience mais le Kundalini offre d’autres outils complémentaires. Comme c’est en mouvement, que ça secoue dans tous les sens, ce qui est sous-jacent émerge. Par exemple, si ça faisait des semaines qu’on faisait semblant d’aller bien alors qu’il y a un chagrin qui se cache ou une insécurité qui est latente, il n’est pas rare que cela émerge pendant le cours. Le Kundalini n’est donc pas recommandé si on n’a pas envie d’aller chercher dans ses émotions car il faut être prêts à les accueillir.
« Comme c’est en mouvement, que ça secoue dans tous les sens, ce qui est sous-jacent émerge. Par exemple, si ça faisait des semaines qu’on faisait semblant d’aller bien alors qu’il y a un chagrin qui se cache ou une insécurité qui est latente, il n’est pas rare que cela émerge pendant le cours. »
Il vaudra mieux pour certains entamer un travail sur soi parallèlement ou avant de commencer. Pour d’autres, qui sont nombreux et dont je fais partie, la Kundalini agit comme un révélateur parce que c’est le bon moment. Il y a une déferlante d’informations qui nous permettent d’avancer, de prendre conscience de peurs avec lesquelles on vivait depuis des années sans s’en être aperçu plus tôt, desquelles on peut choisir de se détacher. Il y a une vraie dimension thérapeutique même si je crois que tous les yogas visent la même chose. Yoga veut dire « union », c’est l’idée de faire un avec tout ce qui est et avec toutes les parties de nous-mêmes. Or, on ne peut pas faire un avec toutes les parties de nous-mêmes si on n’est pas conscients de tous les masques que nous portons. Pour cela il faut les regarder, observer tous les rôles que l’on joue dans une journée. Il y a des moments où je vais jouer le rôle d’une maman attentive, d’autres où je vais jouer celui d’une épouse ou d’une professeure de yoga. Mais où est mon essence dans tout cela ? Au-delà des masques, des conventions, des conditionnements de la société, de ma famille, qui suis-je ? Ça ne veut pas dire que je suis inauthentique la plupart du temps. Ni que je sois authentique uniquement lorsque je suis sur mon tapis de yoga. Ça veut simplement dire qu’au-delà de tout ce que je m’imagine être, il y a une zone où « je suis » déjà, où je n’ai pas à faire d’effort pour exister. Pour avoir accès à cette zone, je dois me dépouiller, me délester de tous les filtres, de tous les masques avec lesquels on avance habituellement.
Cours de Yoga avec Lili Barbery-Coulon
Tu parlais de ton rôle de maman. L’un des enseignements que l’on peut tirer de ton livre est qu’il est possible d’échapper aux injonctions de la société de consommation en cultivant l’estime de soi. Tu as une fille de 12 ans. Comment fais-tu pour favoriser son estime d’elle-même ?
J’essaie déjà d’incarner ce changement parce qu’on ne peut pas imposer le changement aux autres. Je ne crois pas du tout à ce qui est de l’ordre de la contrainte pour permettre à quelqu’un de comprendre quelque chose. Je crois que c’est l’expérience qui permet de voir qu’on se sent mieux d’une certaine manière plutôt que d’une autre et j’essaie juste de montrer à ma fille que ça me fait du bien d’être alignée avec mes valeurs. J’essaie de planter des graines autour d’elle et j’espère qu’au fur et à mesure elle fera pousser des graines à son tour. Mais je ne veux pas que notre relation soit basée sur un conflit de valeurs. A douze ans, quand on est en cinquième, on a évidemment envie d’avoir des baskets et des vêtements de marque, on a envie d’acheter. Il y a donc ce qu’elle exprime comme envies et ce qui est possible pour nous, parce qu’on ne dit pas oui à tout. Je crois que c’est loin d’être parfait mais la vie n’est pas parfaite, et je me réjouis juste qu’on puisse avoir ces discussions ensemble, que ce soit sur l’alimentation, sur la consommation ou sur l’école. J’essaie de faire passer des choses qui me semblent importantes, mais elle grandit dans le monde d’aujourd’hui. Je ne suis pas en train de l’élever dans les Cévennes à faire l’école chez moi. Elle s’ajuste et je crois que dans les années à venir elle n’aura pas vraiment le choix que d’évoluer vers moins de consommation. Ce sera à elle de voir de quelle façon elle le fera.
Qui sont les femmes qui t’inspirent ?
Il y a plein de femmes qui ont beaucoup compté pour moi mais ce sont plutôt des inconnues, des femmes de mon cercle proche. Je suis toujours troublée quand une personne est dans son soi authentique et arrive à vibrer de ce qui se dégage d’elle, que ce soit une actrice au théâtre qui d’un seul coup est juste, que ce soit une chanteuse qui m’émeut profondément parce qu’il y a de la fragilité dans sa voix, que ce soit une amie qui a l’audace de me dire des choses qui font vraiment avancer et que je n’étais pas prête à entendre.
Quelle est la couleur dont tu ne pourrais pas te passer ?
Il y a beaucoup de rose pâle chez moi, dans mes vêtements et dans les objets que j’utilise. C’est peut-être un effet de mode mais ces dernières années j’ai porté beaucoup de vêtements rose pâle et rose poudré. J’ai une salle de bain rose, je me suis lassée de quelques couleurs chez moi mais pas de celle-ci que j’adore. C’est une couleur très tendre avec laquelle je me sens bien, que je trouve réconfortante. Je ne sais pas si je ne pourrais pas m’en passer mais en tous cas je l’aime beaucoup.
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Par Laura / Elles racontent, Noir Mystère